Les indicateurs les plus pertinents pour juger de la bonne santé économique des pharmacies se trouvent dans le taux de marge brute et l’excédent brut d’exploitation. Or, leur évolution est en berne depuis le début de l’année pour plusieurs raisons (hausse des ventes de médicaments chers, augmentation des frais fixes et des charges de personnel même si l’inflation est retombée autour des 2%...).  

Le repli de 6% du nombre des transactions enregistrées par la société Interfimo sur le premier semestre 2024 par rapport au premier semestre 2023 traduit une régulation du marché face à ces changements économiques amorcés l’an dernier.

Avec 740 cessions de fonds et de parts (contre 786 en 2023), dont 406 ventes de fonds (-5%) et 334 cessions de parts (-7%), le marché renoue avec les chiffres de 2020, première année de l’épidémie de Covid-19 où son dynamisme avait été contrarié par des reports d’opérations.  

Ce contexte économique, marqué également par une hausse des fermetures d’officines, explique aussi le manque d’attrait actuel pour l’installation. Néanmoins, le marché pourrait se ressaisir avec la légère baisse des taux (atterrissage attendu autour de 3% en fin d’année, voire un peu en-dessous) et la tendance baissière des prix si elle se poursuit de manière suffisante.